Friendly Frenchy - RSE : une nouvelle logique de marque - L'essentiel de l'Optique

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Friendly Frenchy - RSE : une nouvelle logique de marque - L'essentiel de l'Optique

« LA DÉMARCHE RSE AU CENTRE DES STRATÉGIES DE PROGRÈS »

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est définie par la commission européenne comme « l'intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes ».
Une démarche de progrès qui invite à penser autrement, à consommer autrement, à produire autrement, à vendre autrement.

L'innovation industrielle se décline désormais sur le ton de la responsabilité. Même si le terme « sustainability » (durabilité) s’est fait plus discret sur les stands du dernier SILMO, il pénètre plus en profondeur dans l'esprit des entrepreneurs.

Signe des temps : pour la seconde année consécutive, le SILMO a décerné son prix de l'Entreprise Engagée RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), mettant ainsi à l'honneur les bonnes pratiques de la filière. Après le lunetier italien Vanni (entreprise à mission depuis 2021) l'an dernier, c'est au tour de la très sympathique marque française Friendly Frenchy d'être distinguée. Née de la culture « bord de mer », ce lunetier nouvelle génération fabrique ses montures à base de matières recyclées, coquillages, filets de pêche, pépins de raisin... Rencontre du Made In France et de l'éco-responsabilité, Friendly Frenchy, née en 2016, a mis au point tout un programme d'économie circulaire et de circuit court à partir d'un ancrage local.

En ajoutant ce prix à la liste des Silmo d'Or, la volonté du SILMO est de provoquer une saine émulation entre les entreprises, avec la mise en avant de bonnes pratiques inspirantes pour l'ensemble de la communauté optique.
L'intérêt nouveau que suscitent de telles démarches auprès des consommateurs permet de raconter d'autres histoires. Aujourd'hui, le narratif soucieux de RSE est devenu une valeur d'entreprise à part entière et entre puissamment dans la construction de l'image de marque. Avec, et c'est ce que démontre parfaitement Friendly Frenchy, une prime à l’inventivité plus qu'à la taille de l'entreprise. Cela rebat les cartes. Bien des acteurs internationaux s’y sont casser les dents : car il ne s'agit pas, en matière d'écologie, de prendre des arguments cosmétiques mais de démontrer un engagement véritable. Ne nous y trompons pas : en terme de construction de marque, c'est une évolution majeure. Tout se fonde non plus sur la puissance de la communication mais sur la transparence et l'authenticité. Ce n'est plus l'image mais le narratif qui fait la marque.



La démarche RSE se décompose en trois pôles :

1. Le pôle environnemental : réduction des émissions de gaz à effet de serre, responsable du changement climatique ; des pollutions ; de l'usage irraisonné des ressources naturelles.

2. Le pôle social : production éthique, qualité de vie au travail, santé, sécurité, inclusion, égalité femme – homme, dialogue social. En France, 31 % des employés quittent leur poste parce qu'ils ne parviennent plus à donner un sens à leur travail. ​L'engagement RSE permet de réduire le turnover de 52 %.

3. Enfin le pôle sociétal : ancrage local, entreprise citoyenne et solidaire, soutien aux syndicats professionnels, etc. Cette vigilance s'étend à l'ensemble de l’écosystème de l'entreprise, y compris les sous-traitants.

Au niveau produit, cette approche permet de prendre en compte l'ensemble du cycle de vie : de la conception au recyclage, en passant naturellement par la fabrication et la distribution. Pour une paire de lunettes classique, l'impact environnemental se répartit comme suit : matières premières 7 % ; fabrication 18 % ; verres de démonstration 2 % ; verres optiques 3 % ; taillage des verres 17% ; stockage 3% ; transport 5% ; packaging 13 % ; distribution 10% ; phase d'utilisation 19 % ; fin de vie 4%.

C'est donc bien à une réflexion globale sur la nature même de l'entreprise et sur la pertinence de ce qu'elle produit au regard des impératifs sociaux et écologiques que la démarche RSE invite. Autant sur ce qu'on produit que sur la manière dont on produit. Faisant ainsi mentir les bons vieux adages du libéralisme dérégulé, prétendant que le seul engagement, dans le monde des affaires, était de faire... des affaires.
C'est même le contraire : la régulation (appelons ça « la maîtrise » pour les oreilles sensibles), est devenue la condition de notre survie en tant qu'espèce.

Là encore, le code a changé.

L'ESSENTIEL DE L'OPTIQUE • N°279 • NOVEMBRE 2025

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